I. Introduction

Le passé a laissé des traces dans notre monde actuel. De nombreux scientifiques ou amateurs ont voulu comprendre et expliquer les phénomènes ayant conduits à des perturbations ou des ruptures, et à l’évolution du monde au cours du temps, jusqu’à celui que nous connaissons. Ainsi se sont développées des disciplines du passé, telles que l’archéologie et la paléontologie.

 

L’archéologie est “l’étude des civilisations anciennes réalisée à partir des vestiges matériels d'une activité exercée par les hommes, ou à partir des éléments de leur contexte”.

 

La paléontologie est la “science qui étudie les êtres vivants (animaux, végétaux ou micro-organismes) ayant peuplé la Terre au cours des temps géologiques, en se fondant principalement sur l'interprétation des fossiles”.

 

Les découvertes réalisées par les archéologues et les paléontologues reposaient cependant essentiellement sur des hypothèses, qui manquaient de précision. Il s'avérait nécessaire d'affiner la connaissance du passé, en s'appuyant sur un nouvel informateur dont la véracité ne pouvait être remise en cause.

 

Une découverte majeure, réalisée en 1953 par James Watson et Francis Crick, a permis le développement de la génétique : celle de la structure en double hélice de l’ADN (ou Acide DésoxyriboNucléique). Il s’agit de la molécule codant le vivant.

 

Des chercheurs ont imaginé pouvoir extraire cette molécule des fossiles, l’analyser afin de mieux comprendre leur histoire. Cette molécule va devenir l’informateur tant recherché par les archéologues et paléontologues pour décrypter le passé.

 

 

En quoi l’analyse de l’ADN a-t-elle permis un nouvel essor de la paléontologie et de l’archéologie ?

 

 

Nous étudierons d’abord les facteurs naturels qui ralentissent la dégradation des molécules d’ADN ancien, en illustrant notre étude sur la conservation de l’ADN au cours du temps par une expérience que nous avons réalisée en laboratoire. Nous verrons, par là même, les milieux où la probabilité de présence de cet informateur est la plus grande. Puis nous aborderons les techniques actuelles d’étude de l’ADN fossile et son séquençage. Nous présenterons enfin les apports de la génétique à l’archéologie et à la paléontologie.

(1) Définition Larousse