VI. Conclusion

L’étude de l’ADN a apporté aux chercheurs du passé des informations, scientifiquement indiscutables, modifiant leurs hypothèses d’origine. Elle permet de déchiffrer l’histoire des populations, des migrations et améliore notre connaissance historique. Elle apporte des réponses à des questions polémiques, voire remet en question des idées déjà acceptées par toute la communauté scientifique. Les résultats obtenus permettent aux archéo-généticiens et paléogénéticiens d’être des historiens indispensables du passé du monde et des origines de l’Homme.

 

Ainsi, l’étude de l’ADN a apporté des connaissance nouvelles sur l’Homme de Néandertal et l’Homo sapiens. L’étude de l’ADN fossile a par exemple permis de réhabiliter l’Homme de Néandertal considéré auparavant comme très arriéré. En 2016, furent découverts, dans la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), des vestiges humains datés de 178 000 ans environ constituant la plus ancienne preuve d’occupation des grottes par l’Homme. La datation obtenue indiquait que celui qui avait exploré et aménagé Bruniquel ne pouvait être que l’homme de Néandertal qui occupait l’Europe entre moins 450 000 et moins 40 000 ans.

 

Ceci a complètement bouleversé les interprétations des spécialistes pour lesquels les grottes étaient le monopole de nos congénères Homo sapiens. Bruniquel confirme donc que plus de 130 000 ans avant l’arrivée des hommes modernes, des sociétés néandertaliennes avaient développé un niveau de sophistication que l’on pensait propre à Homo sapiens.

 

Cependant l’étude de l’ADN ne se limite pas aux fossiles et est utilisée dans de nombreuses disciplines aujourd’hui. La génétique a également trouvé des applications dans divers domaines, notamment de nombreuses applications industrielles telles que le pistage et la prédiction d’épidémies, la détection des agents infectieux dans l’air et dans l’eau, … . Elle est aussi utilisée en criminalistique pour comparer l’ADN de plusieurs suspects avec l’ADN prélevé sur les lieux du crime.